En France, une grande majorité de personnes âgées meurt à l’hôpital. Cependant, au regard des progrès de la science, le prolongement et le maintien en survie semblent devenir la priorité et la mission des soignants. Cet excès de mise en oeuvre de thérapeutiques lourdes risque de conduire à de « l’acharnement thérapeutique ». La mort semble avoir perdu son sens naturel et véritable. Dans notre société technologique, elle ne fait plus partie de la vie. Face au déni de la mort, le « vouloir guérir à tout prix » occulte la question de l’accompagnement. La question « du prendre soin » est ici, tout simplement, posée. Il est regrettable que seule la médecine palliative soit dans cet état d’esprit. Il appartient, en effet, à la médecine dans sa globalité de prendre en charge les patients dans le soin et le « prendre soin » même lorsque l’espoir de guérison n’existe plus. Chaque personne en fin de vie, qu’elle soit jeune ou vieille, a le droit de bénéficier d’une prise en charge respectueuse afin de mourir dans la dignité.